Focus sur l’impression 3D médicale
03 mai 2017
Le monde médical est en perpétuelle innovation. En témoigne le développement et l’amélioration de nouvelles techniques comme l’impression 3D. Véritable source de progrès, la médecine ouvre depuis peu ses portes à ce procédé. Focus sur l’impression 3D médicale …
Impression 3D médicale et chirurgie
L’impression 3D médicale joue un rôle essentiel dans la gestion du protocole pré-opératoire. En réalisant une réplique de l’os ou de l’organe à traiter, les chirurgiens peuvent mieux anticiper l’opération sans risque pour le patient. Elle permet également aux étudiants de parfaire leur technique sans recourir à des cobayes.
En plus de reproduire la texture des organes, ainsi que les différents fluides corporels, il est possible d’y ajouter des tumeurs et autres anomalies pour toujours plus de réalisme. Dernièrement, la Mayo Clinic (USA) a eut recourt à l’impression 3D médicale dans le cas d’une reconstruction faciale. En modélisant le visage du patient, ils ont réalisés des modèles et des guides chirurgicaux qui leur ont permis de calculer précisément les gestes à réaliser lors de l’intervention.
Impression 3D médicale et handicap
Très médiatisée, l’impression 3D de prothèses est une véritable avancée pour les personnes en situation de handicap. Moins onéreuses et parfois plus sophistiquées que les prothèses traditionnelles, elles ont redonnées le sourire à bon nombre de patients.
On peut ainsi souligner le travail de la communauté e-NABLE , née en 2014 et rassemblant près de 5000 bénévoles à travers le monde, qui met en relation makers et patients pour élaborer des prothèses 3D printed.
e-NABLE met ainsi à disposition sur son site une dizaine de modèles 3D de prothèses qui peuvent ensuite être adaptées sur la base de simple clichés du patient. Le maker bénévole prend alors en charge l’impression de la prothèse (environ 50€) et la fait parvenir à son futur utilisateur.
Bien que ces prothèses restent rudimentaires, elles impactent fortement la vie de leurs utilisateurs que ce soit tant d’un point de vue social que psychologique.
Impression 3D médicale et pharmacologie
En 2016 le premier médicament réalisé à l’aide de l’impression 3D, le SPRITAM, a fait son entrée sur le marché états-unien. Destiné à lutter contre l’épilepsie, il est composé des mêmes principes actifs que ses prédécesseurs, mais innove de par sa production. En superposant en fines couches les ingrédients au lieu de les compacter, il offre une meilleure assimilation par l’organisme du patient qui se trouve soulagé plus rapidement.
De plus, les composants étant mieux réparti que sur des comprimés traditionnels, leurs dosages se fait plus précis permettant ainsi aux médecins de mieux adapter leurs prescriptions.
Nous pouvons voir qu’en plus du développement de la bio-impression,dont nous parlons ici, l’impression 3D innove dans de nombreux domaines en lien avec la santé. Plus qu’un gadget à la mode elle se positionne aujourd’hui comme un nouvel outil d’évolution pour notre société.