L’impression 3D en mode Six feet Under
05 avril 2016
Un service de Pompe funèbres de Shanghai propose de reconstruire les corps endommagés à partir d’éléments réalisés grâce à l’impression 3D.
L’impression 3D de prothèses est un thème récurrent. De récentes recherches annoncent même la possibilité de réaliser des organes fonctionnels d’ici très peu de temps. Ce qui est plus étonnant, c’est la réalisation de prothèses à destinations des morts …
Les catastrophes industrielles et naturelles font malheureusement parti du quotidien en Chine. Rien qu’en décembre dernier, les glissements de terrains de Shenzhen avaient causé la mort de 60 personnes.
Cela résulte en des corps fortement endommagés difficiles à présenter aux familles lors des services funéraires. Partant de ce constat, et sous l’impulsion du ministère de l’industrie souhaitant développer l’impression 3D dans le pays, Longhua Funeral Parlor, un service de pompe funèbre de Shanghai, à mis en place de nouvelles techniques de reconstructions des corps.
En effet ces derniers proposent de recréer les parties endommagées des cadavres (nez, oreilles, structures osseuses) en réalisant des prothèses via l’impression 3D.
Combinées à des greffes capillaires et du maquillage, elles permettent de reconstruire le visage des « patients » avec une très grande fidélité. Ce qui était jusqu’alors impossible avec les techniques d’embaumement traditionnelles (argile, cire).
Interviewé par le Shanghai Daily, le dirigeant de Longhua Funeral Parlor, Liu Fengming, explique que son entreprise permet aux proches de mieux gérer leur deuil en effaçant la souffrance de voir le corps incomplet ou défiguré de ses êtres chers.
Il ajoute même que certaines familles font appels à ses services afin d’embellir ou de rajeunir les défunts.
Et finalement, pourquoi pas s’offrir une nouvelle jeunesse pour ses funérailles. Car avec des tarifs oscillants entre 600 et 750 euros, la chirurgie esthétique post-mortem vous garantie à coup sûr la jeunesse éternelle.