L’impression 3D au service de la santé : Focus sur ces avancées qui révolutionnent la médecine
01 avril 2021
Longtemps considérée comme gadget, l’impression 3D s’est désormais faite une place dans notre quotidien. Que ce soit dans nos foyers, via la réparation par impression 3D, ou dans le milieu professionnel, cette technologie s’avère incontournable.
Depuis plusieurs années, l’impression 3D a pris une place prépondérante dans l’univers médical et de nombreux projets expérimentaux ont pu voir le jour. Aujourd’hui, les dentistes, les chirurgiens et même les vétérinaires utilisent quotidiennement la fabrication additive.
Focus sur les dernières innovations qui révolutionnent le monde de la médecine…
Des masques imprimés en 3D pour les grands brulés
En 2017, nous vous parlions des recherches de l’Université de Science et Technologie Pohang relatives à la bio-impression 3D de peau synthétique pour traiter les grands brûlés.
Plus récemment, les équipes de Médecins sans Frontières ont mis au point des masques thérapeutiques sur mesure pour faciliter la cicatrisation de la peau.
Traditionnellement, les médecins utilisent des bandes plâtrées pour protéger les brulures. Cependant, lorsque la peau est très abimée, ces bandes peuvent nuire à une bonne cicatrisation et n’empêchent pas la peau de se rétracter. L’impression 3D offrait donc une alternative intéressante.
Pour réaliser ces masques, les soignants effectuent une modélisation 3D du visage du patient afin d’imprimer un masque compressif transparent que ce dernier devra porter 12 heures par jour jusqu’à la cicatrisation de ses plaies. En accélérant la période de convalescence, ce nouveau protocole permet aux patients de reprendre une vie active plus aisément.
Améliorer la reconstruction d’un visage grâce à l’impression 3D
Dans l’optique d’améliorer la prise en charge de ses patients, l’hôpital Jean Minjoz de Besançon a mis en place une plateforme pluridisciplinaire d’impression 3D. Depuis janvier 2020, ce nouveau service, baptisé « I3DM », permet aux chirurgiens de recourir à cette technologie afin de mieux préparer les interventions des patients accidentés ou en attente de reconstructions post-cancer.
C’est ainsi que Ludovic, un jeune homme ayant subi de graves fractures de la mâchoire à la suite d’une chute de 15 mètres en 2017, a pu être soigné par le service de chirurgie maxillo-faciale du professeur Christophe Meyer.
Le cas de Ludovic nécessitait la mise en place d’une prothèse de menton, une intervention qui demande une excellente préparation pré-opératoire. Cela passe donc par des simulations et la réalisation de prototypes d’implants. Pour ce faire, les chirurgiens et les ingénieurs de l’I3DM élaborent ensemble une modélisation de la partie à traiter et des implants à réaliser. Un premier prototype est alors imprimé en 3D avant de confier sa réalisation en titane à un industriel.
Cette approche offre des résultats plus précis et des interventions plus rapides, seul hic, pour le moment les prothèses définitives ne peuvent pas encore être imprimées en 3D. Mais cela ne saurait tarder.
Ces deux applications concrètes, et non plus seulement expérimentales, de l’impression 3D démontre une réelle démocratisation de l’impression 3D médicale. Il est évident que dans un avenir proche, des services dédiés comme celui de Besançon fleuriront un peu partout dans le monde.