La Foodini : l’imprimante 3D alimentaire arrive en France
12 mai 2017
L’impression 3D alimentaire fait le buzz depuis plusieurs mois. Nouvelle entrante sur le marché, la Foodini a de quoi séduire. Simple d’utilisation, ludique et polyvalente, l’équipe de Click’n 3D à eut la chance de la tester en exclusivité.
La Foodini enfin commercialisée
Il aura fallu quatre ans à l’équipe de Natural Machines (Barcelone), pour finaliser son imprimante alimentaire pas comme les autres. Polyvalente et design, la Foodini a déjà séduit de grands chefs comme Paco Pérez du restaurant Miramar.
Les équipes de Food Ink. (les restaurants éphémères 100% impression 3D) ont d’ailleurs troqué leurs imprimantes byFlow pour la Foodini qui offre plus de possibilités.
Concrètement, la Foodini vous permet d’imprimer avec n’importe quel aliment pâteux : pâte à cookie, houmous, guacamole, purée, viande hachée, chocolat … Cerise sur le gâteau, la machine dispose de 5 buses qui peuvent contenir des aliments différents et ainsi se relayer pendant l’impression pour vous offrir une recette complète.
Première présentation de la machine en France
C’est dans le cadre des MERCR3DIS de la 3D organisés par nos amis de F3DF à Lyon que notre équipe a pu rencontrer Victor Delgado, ingénieur chez Natural Machines. L’occasion de poser toutes nos questions sur cette imprimante bien mystérieuse.
Le rendez-vous était donné dans les ateliers des chocolats Voisin, la marque se penchant sérieusement sur l’impression 3D chocolat.
Premier constat, la machine est particulièrement esthétique et peu encombrante. Elle se contrôle via une tablette intégrée à la façade mais peut également être connectée à un ordinateur en WIFI.
L’interface est ergonomique et intuitive, c’est d’ailleurs elle l’objet de toutes les attentions. En effet, avec la Foodini, pas besoin de se plonger dans des paramétrages complexes pour lancer une impression. Le logiciel embarqué répertorie de nombreux d’ingrédients ce qui lui permet d’adapter automatiquement la température et le mode d’impression. En fonction de la matière première plusieurs buses sont disponibles. Ces dernières sont d’ailleurs très faciles à nettoyer, ce qui est un avantage non négligeable.
Enfin, la machine peut imprimer en une seule fois de petites séries, sans intervention humaine, à partir du moment où plusieurs motifs peuvent tenir sur la surface d’impression. Un précieux gain de temps.
La marque ayant fait beaucoup parler d’elle pour ses pizzas imprimées en 3D, Victor nous annonce que la prochaine version de la Foodini permettra également de cuire les aliments dans la foulée.
A qui s’adresse la Foodini
Actuellement, Natural Machines propose son imprimante aux restaurateurs et aux traiteurs. Mais le secteur de la santé est également intéressé par la machine. En effet, en ayant un meilleur contrôle sur la quantité de nutriments délivrés et en jouant sur les formes, couleurs et textures des aliments, le personnel soignant peut traiter plus efficacement les patients ayant des difficultés à s’alimenter tout en réduisant leur lassitude. Aussi l’University Hospital – Utah vient de faire l’acquisition de plusieurs Foodini.
Néanmoins, moyennant 4000 euros, les particuliers peuvent aussi s’offrir cette machine qui pourra fièrement trôner dans la cuisine des cordons bleus les plus créatifs.
En France, Click’n 3D – service d’impression 3D, vient de faire l’acquisition d’une Foodini. L’entreprise compte travailler en partenariat avec des traiteurs et des pâtissiers, principalement dans le domaine de l’évènementiel.
Nous avons questionné à plusieurs reprises l’intérêt de l’impression 3D alimentaire. Il semblerait qu’avec la Foodini des business models et des domaines d’applications innovants puissent voir le jour.