Oubliez la chirurgie esthétique, un artiste japonais vous propose des visages imprimés en 3D
07 janvier 2021
Qui n’a jamais rêvé de se glisser dans la peau d’un.e autre ? C’est désormais possible avec les masques de visages imprimés en 3D du créateur Shuhei Okawara. Entre démarche artistique et expérience sociale, ce projet original ne laisse personne indifférent.
La technologie 3D au service de la créativité…
Créée en 2014 par Shuhei Okawara, la boutique tokyoïte « Kamenya Omote » conçoit des masques décoratifs et à destination du monde du spectacle. Jusque-là rien de bien clivant. Cependant, il y a quelques mois le créateur de la marque s’est mis en tête de proposer des masques de visages plus vrais que nature.

A partir de photos ou d’un scan 3D du visage de ses cobayes, il a été en mesure d’imprimer des répliques 3D ultra-réalistes. Et des cobayes, ce n’est pas ça qui manque. Plus d’une centaine de japonais se sont déjà prêtés à l’exercice contre rémunération (environ 300€).
Evidemment, Kamenya Omote leur garantit l’anonymat.
Mais au final à quoi ça sert des visages imprimés en 3D ?
Pour faire l’acquisition d’un de ces masques, il vous faudra débourser près de 800€, ce qui est loin d’être anecdotique. Mais quelle en peut être l’utilité ?
D’après Shuhei Okawara, porter un masque, quel qu’il soit, a un véritable effet libérateur. Dans une interview accordée au magazine Vice, il évoque également l’opportunité de se voir sur quelqu’un d’autre, un jumeau fantasmé, qui mènerait une vie totalement différente de la sienne.
Bien que ces masques réduisent le champ de vision et ne permettent pas de respirer correctement, Okawara nous assure que les utilisateurs sont prêts à « souffrir » pour profiter de cette expérience inédite.

Le créateur est également très fier d’annoncer que sa technologie est d’une telle précision qu’elle permet de contourner les systèmes de reconnaissance faciale. Bien qu’à ses yeux, cela n’aurait aucun intérêt, on ne peut s’empêcher d’imaginer comment ces masques pourraient être détournés pour une utilisation criminelle. Du deepfake en IRL en quelque sorte.
Si d’aventure, ce projet vous intéresse, sachez que la marque souhaite désormais enrichir son catalogue de visages du monde entier. Mais au final, seriez-vous prêt à vendre votre image ?