Une communauté Amish a recourt à l’impression 3D vétérinaire pour soigner un cheval
10 septembre 2021
Depuis plusieurs années déjà, l’impression 3D vétérinaire tend à se démocratiser. Que ce soit en amont d’une opération délicate ou bien pour réaliser des prothèses, de plus en plus de professionnels de la santé animale s’appuient sur cette technologie de pointe.
Et le terme de « technologie de pointe» est bien celui qui peut surprendre dans l’histoire que nous partageons aujourd’hui. En effet, cet été, une communauté Amish a eu recourt à la fabrication additive pour soigner un de leurs chevaux.
« Tu ne te conformeras point à ce monde qui t’entoure » sauf si …
Surtout présentes en Amérique du Nord, les communautés Amish se caractérisent par leur mode de vie simple et austère. Isolées des influences extérieures et des progrès technologiques, elles vivent principalement de l’artisanat et de l’agriculture qu’elles pratiquent comme au début du 18ème siècle. Ainsi, la première règle des Amish est « tu ne te conformeras point à ce monde qui t’entoure ».
Règle qui peut cependant connaitre quelques aménagements en cas de force majeur. Et ce fut justement le cas avec Ronnie, un solide cheval d’attelage de 7 ans à la santé fragile.
Il y a 3 ans de cela, la brave bête a commencé à souffrir de problèmes respiratoires. Aussi, afin de permettre à ce membre indispensable de la communauté de poursuivre son labeur, une trachéotomie est pratiquée sur Ronnie pour lui redonner tout son souffle.
Cependant, les années passant, l’intervention montre ses limites. En effet, de par son travail aux champs, l’orifice permettant à Ronnie de respirer se voit régulièrement obstrué par de la poussière et des insectes, réduisant au passage sa capacité respiratoire.
L’impression 3D à la rescousse…
Conscient du problème, son vétérinaire imagine alors un dispositif qui permettrait de filtrer les impuretés qui pourraient entrer dans l’orifice respiratoire de l’animal. Il fait donc appel aux étudiants de l’Université Vétérinaire du Missouri pour l’aider à mettre au point le dit dispositif.
Plusieurs contraintes sont à prendre en considération. Cet appareillage sur-mesure doit être certes efficace, mais également suffisamment souple et robuste pour accompagner le cheval dans ses tâches quotidiennes.
La fine équipe se tourne donc vers l’impression 3D. Pas moins de 13 prototypes ont été nécessaires, mais leur obstination aura porté ses fruits puisque Ronnie a pu reprendre du service comme si de rien n’était. Comme quoi l’innovation a parfois du bon …