L’impression 3D au service de nos amis à quatre pattes : Rencontre avec le Dr. Bourgeois – Vétérinaire.
03 mars 2021
Vous le savez, chez Click’n 3D nous sommes particulièrement sensibles à la réparation par impression 3D. Mais saviez-vous que la fabrication additive pouvait également aider les vétérinaires à « réparer » nos animaux de compagnie ?
En effet, de plus en plus de vétérinaires s’intéressent à la modélisation et à l’impression 3D afin d’optimiser les résultats de leurs opérations les plus délicates.
Nous sommes donc allés à la rencontre du Dr. Bourgeois, vétérinaire spécialiste en chirurgie orthopédique et neuro-rachidienne au sein de la clinique Neovet (Perpignan), avec qui nous avons la chance de collaborer depuis plusieurs années.
On est tombé sur un os …
Jusqu’alors, les chirurgiens ne pouvaient compter que sur la radiographie traditionnelle pour préparer leurs interventions. Et pourtant, un os, c’est bel et bien un objet en trois dimensions. Évidemment, l’expérience leur permet de se projeter à partir d’une radio 2D. Mais cela laisse place à l’interprétation et éventuellement aux erreurs.
Clinique vétérinaire de référence en Occitanie, Neovet est également un véritable support technique et scientifique pour les vétérinaires de la région. Aussi, ce centre innovant bénéficie d’équipements de pointe en termes d’imagerie médicale, et plus spécifiquement de scanners. L’avantage du scanner étant bien entendu de pouvoir disposer de modélisations 3D.
Fort de ce constat, le Dr. Bourgeois en est donc venu à se demander s’il ne serait pas possible d’exploiter ces modélisations afin d’imprimer les os fracturés et ainsi mieux anticiper les opérations.
C’est ainsi qu’il s’est rapproché de nos équipes. Et les premiers essais furent concluants.
Aborder une opération délicate sous un autre angle
Une des premières missions qui nous ait été confiée fût l’impression d’un bassin fracturé. Il faut savoir que ce type de chirurgie d’implantologie est particulièrement délicat. En effet, cela demande de créer un implant (constitué d’un ensemble de plaques et de vis) parfaitement adapté au bassin de l’animal. Une erreur de quelques millimètres pouvant entrainer un déséquilibre et nuire à la pérennité de l’opération.
Aussi, en imprimant l’os abimé en amont, le chirurgien peut réaliser différents tests afin d’aboutir à l’implant parfait. Un véritable gain de temps.
Actuellement, le Dr. Bourgeois et ses équipes n’ont recourt à l’impression 3D que pour des cas très particuliers, sans pour autant majorer le coût de l’intervention (entre 1000 et 1200€). L’objectif est avant tout de permettre à l’animal de se rétablir dans les meilleures conditions possibles.
Quel avenir pour l’impression 3D vétérinaire ?
Lors de nos échanges, nous avons demandé au Dr. Bourgeois si, à l’avenir, il ne serait pas intéressant d’imprimer directement les implants en titane. Ce à quoi il nous a répondu : « Évidemment cela pourrait présenter des avantages en termes de précision. Néanmoins, les temps de modélisation/production ainsi que les coûts restent élevés pour ce type de matériau. ». Et d’ajouter « par contre, pour ce qui est de la réparation 3D de nos équipements, comme les pieds de balances, il y a sans doute des choses à faire … ». Une affaire à suivre donc.
Nous remercions le Dr. Bourgeois pour le temps qu’il nous a consacré pour la rédaction de cet article. Pour plus d’infos sur Neovet, nous vous invitons à visiter le site internet de la clinique.